Les nouveaux atouts des campagnes

par Valérie Jousseaume 

 

 

 

 

 

 

La façon dont on aménage notre territoire n’est que la matérialisation de notre façon de penser, de notre façon d’être au monde. Aujourd’hui le monde et notre société changent, il est temps de prévoir le changement de notre aménagement. Nos ancêtres paysans voyaient le monde comme un potager, qui devait à tout prix rester durablement fertile. La société moderne voit le monde comme une usine à produire et à consommer, le territoire est zoné de façon fonctionnelle.

 

Et le monde qui naît, comment voit-il la vie ? Voyez-vous le monde comme un ordinateur où tout se doit d’être sous contrôle ? Ou bien voyez-vous   le monde comme un jardin où l’expérience de la relation à soi, aux autres et au monde soutiendrait un nouveau récit collectif ?

 

Aujourd’hui le monde et notre société changent, il est temps de changer notre aménagement.

 

Deux chemins s’esquissent pour notre société numérique. Le premier chemin est la poursuite exaltée de la modernité jusque dans l’effondrement écologique et le totalitarisme numérique. Une telle chute est d’autant plus douloureuse, que la modernité a porté notre rêve collectif le plus merveilleux, le rêve d’une vie humaine facile et insouciante.

 

Le deuxième chemin est une voie vers le radicalement nouveau, l’inconnu total, la construction d’un nouveau projet collectif, sans chef, sans plan, sans moyens. Les deux chemins sont difficiles.

 

Le but de cette conférence est de donner du sens à la transition de civilisation en cours pour les territoires, afin d’anticiper les mutations à venir et de permettre aux gens de terrain, aux acteurs du développement local et de l’aménagement, d’élargir leur pouvoir de réflexion et donc leur pouvoir d’action. Car, la façon dont on aménage notre territoire n’est que la matérialisation de notre façon de penser, notre façon d’être au monde.

 

René Dupuy - Président du Centre d'Histoire Sociale de la Haute-Loire

http://histoire-sociale-haute-loire.fr