Soirée-débat « Côte d'Ivoire A qui appartient la terre ? »

 

 

 

 

 

Bonjour à tous,

 

Quand on parle de cadastre, pour nous, c’est souvent une question de limite à discuter, ce qui n’est pas une chose sympathique.Mais on imagine les difficultés qu’il peut y avoir pour des agriculteurs dans des pays où le cadastre est très peu établi….

C’est pourtant le cas dans beaucoup d’endroits en Afrique, où autrefois chaque village avait la « responsabilité » de la gestion de la zone, jusqu’au village le plus proche, séparé par une bonne surface de forêt non utilisée.

 

Le chef de terre attribuait chaque année une parcelle à défricher et à cultiver pour chaque famille. Elle était cultivée 2 ou 3 ans, puis était abandonnée et la forêt reprenait le dessus. On y revenait peut être 50  ou 20 ans après, lorsque la fertilité due à la forêt, était revenue. Cela marchait tant que la densité de population était faible, et que l’on ne que cultivait que des cultures vivrières annuelles.

 

Mais lorsque des « allochtones », gens extérieurs au village, qui peuvent être des « étrangers » (Maliens ou Burkina-Bé), ou simplement des ivoiriens d’une autre ethnie, bonjour les conflits. Houphouet Boigny disait bien « La terre appartient à ceux qui la travaillent », mais cela n’a pas réglé les problèmes.

 

Youan Désiré et son association ASAPSU visent à mettre en oeuvre des solutions adaptées à cette situation. Un de ses programmes s’intitule « Projet d'expérimentation pilote pour une gouvernance foncière inclusive locale »  Il  vise à  accompagner les populations à la co-construction consensuelle de nouvelles règles de gestion locale de la terre.

 

Il nous parlera de ces activités le jeudi 22 mars prochain à l’auditorium de la Maison de Pays, dans le cadre des échanges entre le CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires.

 

Il se trouve que Youan travaille dans la même zone que celle où je travaillais lors de notre premier séjour en Côte d’Ivoire (Sud Ouest) où il y avait alors moins de 5 hab/km2 et pratiquement pas de route goudronnée. Ce sera l’occasion de voir l’évolution, humaine et matérielle, même si tout n’est pas résolu, loin de là.

 

 

Un agriculteur ivoirien devant un cacaoyer en pleine production. Malgré les problèmes de ces dernières années, la Côte d’Ivoire, avec 40% du total mondial, reste le premier pays producteur. On comprend qu’il est important pour lui de savoir à qui « appartient » son champ.

 

A bientôt j'espère

 

Jacques Dallard